Le journalisme à la solde de la bourgeoisie d'état
Faut-il choisir entre une presse qui doute et alimente les angoisses ou des éditions qui relaient complaisamment les informations du pouvoir et de sa bourgeoisie bienpensante? Entre l'investigation qui dérange, les informations orientées ( propagandistes ), la communication hors sol ou publicitaire et les infox, tout le monde y va de son grain de sel, de sa publication ou de sa tribune, tous persuadés être les seuls à détenir la vérité afin d'informer au mieux et sans connivence le bon peuple, quoique... il est rare de ne pas aller dans le sens des intérêts de son entreprise ou de sa corporation et scier ainsi la branche sur laquelle on se trouve.
En l'occurrence je n'ai pas d'entreprise ou de collègues à défendre, si ce n'est la France de l'effort, d'en bas du milieu et périphérique, c'est pourquoi je peux - pardine, pourquoi pas moi ?- me permettre d'y aller de ma plume à chatouiller féminine et libérale.
La volonté d'emprise sur la population et les médias se confirme
Après les Gilets Jaunes, dont les « Jojo » ont envahi les plateaux à l'identique de l'élite ministérielle ( et pourquoi pas, d'abord?), la question de neutraliser les rédactions sinon d'objectiver officiellement les informations et les éditorialistes, fait boule de neige dans la médiasphère mais aussi au sein de l'exécutif technocratique, avec des projets en menaces à peine voilées de la part du leader maximo présidentiel ( en écho au Méluchonesque Jean-luc ou aux rédactions nationales oligopolistiques dont les imprimeries ont failli être bloquées par les GJ ). Baillon ou mise au pas, ce projet de loi sera un grand rêve auquel sont parvenus ces exceptionnels visionnaires qu'étaient Staline, Ceaucescu et Mao, pour ne citer que des défunts des plus célèbres ( et éviter ainsi un procés poutinesque avec des ex-démocrates par trop vivants et procéduriers), tellement attachés à la liberté qu'ils les ont soumises à un centralisme démocratique des plus éclairé sinon resplendissant sur le millénaire ( l'ancien). De nouvelles lois liberticides et réactionnaires sont votées ou en préparation, que ce soit pour la presse ou la liberté de manifester. Les violences, incivilités et attentats servent d'alibi à un pouvoir sur-controlant mais sans auto-controle, qui fait porter sur sa population de nouvelles mesures d'exceptions. Une double peine en quelque sorte infligé par un pouvoir s'éxonérant de tout héritage révolutionnaire. Ou une fabrication du consentement en marche, un splendide prélude à une autocratie d'effraction ou à une démocrature poutinesque ( encore lui, décidément il aura marqué son temps). On peut critiquer Trump et ses coups de force médiatiques ou fausses infos, mais il n'a pas à ma connaissance fait abattre ou mis en prison ses opposants. Quoique si on lui laissait un LBD français entre les mains, un ou deux échotiers trop indépendants pour être catholiques auraient déjà pris une balle caoutchouc dans le buffet. « Loué soit dieu » disent habituellement les témoins du tout puissant touchés par la grâce. On attendra encore un peu avant d'y croire et le remercier dirais-je avec mon réalisme entendu.
Quelle résultante au niveau local?
L'indigence de l'information de proximité ( et on ne parle même pas de presse d'opinion locale ) laisse présager sa disparition - si ce n'est pas déjà fait- au profit de pure player numériques, d'info commerciale ou de désinformation. Adieu à l'odeur du papier journal, aux rubriques envahissantes et inutiles parcourues d'un seul coup d'œil, à la curiosité saine de la prise de conscience de la doulce vie de son voisinage sur le zinc d'un café. Faute de lecture assidue, la génération du livre survivra malgré tout, mais pas celle de la gazette quotidienne qui a des charges conséquentes bien que sponsorisées par la république. Ha! Que la mire de feu l'ORTF me manque....
Clin d'œil: J'aurai pu conclure en disant abonnez-vous, réabonnez-vous, mais cela ferait trop manipulatoire et conflit d'intérêt. Et je n'ai toujours pas de pourcentage sur les recettes qui restent à venir ...