On se mobilise tous pour le durable!

Publié le par Mathieu Zhallem

La pelle c'est pour le décor?

La pelle c'est pour le décor?

Evodia ( ex-SMD) organise dans le cadre de la semaine Européenne du Développement Durable ( du 28 mai au 1er juin ) une série d'animations sur le thème du compostage partagé et du jardinage naturel. Le jardin partagé d'Evodia situé rue Grandval vers la Vierge a servi de lieu de démonstration. Un engagement louable, mais qui risque de convertir à l'athéisme nombre de vosgiens intoxiqués par ces messes récurrentes  autour du tri.

Il y a 7 sites de compostage partagé dans les Vosges, un démarrage progressif , entamé depuis 2 ans, qui n'entame pas l'enthousiasme de l'Etablissement  Vosgien d'Optimisation des Déchets par l'Innovation et l'Action dirigé par Benoit Jourdain, dont l'objectif consiste à utiliser tous les leviers possibles pour réduire le tonnage des déchets ménagers traités par son organisme. Pour un département qui traite déjà 82% des déchets ménagers, le plafond de verre n'est-il pas atteint?

 

 

On se mobilise tous pour le durable!

Choisir entre apéros compost, garden party ou zéro phyto?

Pour promouvoir et encourager la pratique du compostage au quotidien et créer du lien entre les voisins, Evodia organise quatre apéros compost fin mai. Au programme, des animations et des sessions d’informations sur le compostage et le jardinage au naturel, une opération de lutte contre le gaspillage alimentaire avec la réalisation de smoothies sur un vélo mixeur, le tout annoncé dans une ambiance festive et musicale. Au mois de juin Evodia assurera la promotion d'une opération de « jardinage au naturel » afin de limiter l'usage de produits phytosanitaires dans les jardins. Le public pourra rapporter ses insecticides dans les jardineries « Point Vert » et bénéficier ainsi de bons de réduction en contrepartie, sans compter de nombreux conseils et astuces de jardinage « zéro phyto ».

Ou cela nous mène-t- il ?

Si on ne peut reprocher à Evodia de faire son travail,  et de nous faire exceptionnellement profiter des économies réalisées dans le tri ( réduction du montant de la taxe d'ordures ménagères en 2017 ) on peut tout de même s'interroger sur la dynamique actuelle qui en dehors de culpabiliser les citoyens qui n'ont pas de bacs à déchet ou qui ne peuvent se forcer à finir ce qu'ils ont dans leur assiette, réalise un véritable transfert de charge au détriment des consommateurs. Prendre sa voiture pour rallier le plus proche container à verre ou textile, quand ce n'est pas la déchetterie pour les encombrants c'est un coût pour le particulier. Trier ses déchets, les stocker dans 3 à 4 emballages distincts- et bien les sentir en cas d'oubli- en attendant d'en avoir une quantité  appréciable, c'est un encombrement au minimum et une gène pour ceux qui vivent en appartement. Bourrer le crane des enfants jusqu'à la fin du collège au sujet du recycling, du réchauffement de la planète ou du tri sélectif sous prétexte de défense de l'environnement, cela frise la saturation malsaine! Sans parler du coût final assumée en fiscalité directe d'une telle communication intensive.

 

Eduquer... ce n'est pas suffisant!

Augmenter les passages de bennes dans les quartiers, distribuer des sacs pour les déchets verts ou humides à compost et prévoir leur enlèvement, voir plus souvent des élus montrer l'exemple en participant aux opérations de ratissage des forêts ou des bords de route, augmenter le nombre de containers enterrés ou de locaux esthétiques accueillant les bennes et les prévoir lors d'opérations urbanistiques en quantité suffisante, implanter des mini parcs à compost en centre ville dés que c'est possible, voilà des moyens de nature à réduire le poids de nos déchets.

 

Intéresser autrement que par la sensibilisation

Cette pratique rampante et quasi-idéologique qui passe par la sur-responsabilisation des consommateurs, par une communication de tous les instants et sous toutes les formes sont à l'usage irritantes. Une forme de bien pensance aliénante qui érige le civisme et le bénévolat en nouvelle doctrine prête à utiliser sans trop réfléchir et sans que cela coute aux entreprises qui en font leur commerce. Les utilitaristes responsables et libres penseurs sont en droit de se poser la question suivante: à quand  la création d'une véritable contrepartie financière si on amène des encombrants ou des déchets humides en déchetterie ? Pour que cela rapporte aussi aux usagers!

 

 

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